自然主义 自然主义和现实主义
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Définition
Le naturalisme est un mouvement littéraire internationalapparu dans les dernières décennies du XIXe siècle. Lesnaturalistes introduisirent dans leurs romans des descriptionsscientifiques et objectives des réalités humaines : ces auteursmontraient la société telle qu’elle était, aucun sujet n’étaittabou. On remarque cependant que les différents thèmes abordés dansces œuvres ont préalablement fait l'objet d'une certaine rechercheet d'une documentation poussée ; l'auteur émet alors une hypothèsequ'il vérifie ensuite à l'aide d'une expérimentation. Ce mouvement,né de l’influence des sciences, de la médecine expérimentale et desdébuts de la psychiatrie, a été en partie créé par Émile Zola, quien devint le chef de file. Le naturalisme prolonge, enl’exacerbant, le réalisme littéraire.
Les mots naturalisme et naturaliste
Avant de désigner le mouvement littéraire, le termenaturalisme a été employé au XVIIIe siècle pour désigner un systèmequi considère la nature comme principe fondamental, pour lequelrien n’existe en dehors de la nature (Diderot l'utilise commesynonyme de “religion naturelle”). Puis, dans la seconde moitié duXIXe siècle, ces termes commencent à être appliqués à la peinture :Baudelaire (Salon de 1846) oppose les coloristes, peintres du Nord,et les naturalistes, peintres du Midi, “car la nature y est sibelle et si claire que l'homme [...] ne trouve rien de plus beau àinventer que ce qu'il voit”. Mais c'est surtout le critique d'artCastagnary qui suggère l'émergence d'une “école naturaliste”, dontil dit, dans son Salon de 1863, qu'elle “affirme que l'art estl'expression de la vie sous tous ses modes et à tous ses degrés, etque son unique but est de reproduire la nature en l'amenant à sonmaximum de puissance et d'intensité : c'est la vérité s'équilibrantavec la science”.
Lorsque Zola commence à employer le terme naturalisme, dansles années 1865-1866, il trouve donc un terrain déjà préparé. Ilthéorise cependant le naturalisme littéraire dans "Le Romanexpérimental" en 1880. Il se défendit tout de même d’avoir crée cemot en disant dans le Figaro en 1881 : « Mon Dieu ! oui, je n’airien inventé, pas même le mot naturalisme qui se trouve dansMontaigne, avec le sens que nous lui donnons aujourd’hui. Onl’emploie en Russie depuis trente ans, on le trouve dans vingtcritiques en France, et particulièrement chez M. Taine. » De fait,naturalisme, naturaliste étaient employés en français, depuis leXVIe siècle dans divers domaines : sciences naturelles,philosophie, critique d’art, esthétique littéraire. Mais c’est Zolaqui les spécialisa pour désigner un mouvement littéraire.
Zola et le naturalisme
Nature, observation, analyse, anatomie, enquête, réalité,esprit scientifique, logique, ce sont donc les mots clés parlesquels Zola explicite le plus souvent le naturalisme ; mais aussicréation, vision, peinture, tempérament, intuition, expressionpersonnelle, abondance. Vers 1878, après avoir lu l’Introduction àl’étude de la médecine expérimentale, de Claude Bernard, Zola enajoutera un autre : expérimentation. « Si la méthode expérimentalea pu être portée de la chimie et de la physique dans la physiologieet la médecine, elle peut l’être de la physiologie dans le romannaturaliste » (le Roman expérimental). Aussi bien, ce serait uneerreur de perspective de réduire le naturalisme à la théorie du«roman expérimental», qui n’en fut pas l'idée maîtresse maisseulement une excroissance momentanée. Ajoutons que le naturalismese détermine par son opposition à toutes les attitudes que Zolaassure refuser : l’idéalisme mystique, « qui base les œuvres sur lesurnaturel et l’irrationnel, qui admet des forces mystérieuses, endehors du déterminisme des phénomènes », l’idéalisme classique, quiétudie « l’homme abstrait, l’homme métaphysique », le romantisme,qui nie le réel en lui substituant l’imaginaire et « granditmensongèrement les personnages », le dogmatisme théologique, quiaffirme « un absolu, païen ou catholique », et le dogmatismerhétorique, qui juge au nom des règles, des conventions, desconvenances, de la tradition, et aussi le « réalisme », s’il doitn’être qu’une copie impersonnelle de la réalité. Zola, au nom de lamodernité, rejette le romantisme qu'il cite de :" démodé comme unjargon que nous n'entendons plus " (cf. Mes Haines). Zola poursuitle but d'une littérature scientifique qui " obéisse à l'évolutiongénérale du siècle " (cf. Le roman Expérimental). En rendant auCongrès scientifique de France en 1866, Zola adresse un mémoiremettant en rapport roman naturaliste et épopée qui est un genreépique, un genre spécifique à la Grèce Antique : on voit doncl'influence du déterminisme défini par Taine dans ses œuvres decritique littéraire, influence reconnue par Zola. Zola applique eneffet, la fameuse démarche critique de Taine : " la race, lemilieu, le moment et la faculté maîtresse ". Il applique ceprotocole à la technique romanesque transformée en " étude dutempérament et des modifications profondes de l'organisme sous lapression des milieux et des circonstances " (cf. Préface de ladeuxième édition de Thérèse Raquin ". Dans cette préface, Zolaparle pour la première fois d'un " groupe d'écrivain naturaliste ".Zola va cerner d'aussi près que possible une réalité qu'il vatenter de transposer dans la réalité du langage. Puisl'expérimentateur prend le relais, organisant les faits recueillis,montant en quelque sorte un mécanisme où tout s'enchaîne enfonction de la double détermination de l'hérédité et du milieu. Laprépondérance de Zola dans le milieu naturaliste reste doncindiscutable et le débat se focalisera d'ailleurs essentiellementautour de lui. L'école naturaliste est le plus souvent appeléeécole de Médan, du nom de la maison appartenant à Zola où lesécrivains naturalistes comme Huysmans et Maupassant avaientl'habitude de se réunir. C'est donc bien à Zola qu'on doit lapopularité du terme, qui a fini par être adopté par l'ensemble dela critique européenne et des historiens de la littérature, même sile terme a longtemps conservé une connotation péjorative, qui n'apeut-être pas encore totalement disparu aujourd'hui.
Influence, diffusion et fin du naturalisme
L'histoire du naturalisme à l'échelle internationale sedéveloppe en quatre grandes étapes :
Une première phase se situe autour des années 1865. Edmond etJules de Goncourt publient Germinie Lacerteux (1865), dont laPréface peut passer pour le premier manifeste en faveur d'unenouvelle littérature romanesque, fondée sur la science et apte àtraiter n'importe quel sujet ; le terme “naturalisme” n'est pasemployé, pas plus qu'il ne l'est par Zola lorsqu'il publie en 1867la première édition de Thérèse Raquin.
La deuxième étape est celle d'un nombre important de romansparus en Europe autour de l'année 1880. La publication, à un rythmerégulier, des Rougon-Macquart , des articles de Zola et la parutiondu recueil collectif des Soirées de Médan (1880) entraînent desdébats et suscitent directement ou non, des œuvres, qui se situentdans la même mouvance : en Espagne, en 1881, La Déshéritée deBenito Pérez Galdós et Un voyage de noces d'Emilia Pardo Bazán ; enItalie, Giacinta, de Luigi Capuana (1879) ; en Suède, Le Cabinetrouge de Strindberg (1879). Il faut ajouter que dans les paysscandinaves Henrik Ibsen est à l'origine d'un scandale avec sapièce Maison de poupée (1879), qui va connaître une diffusioneuropéenne dans la décennie qui suit.
Les années 1885-1895 marquent, dans une troisième étape, letriomphe du naturalisme à l'échelle européenne. Si, en France, lesommet de la courbe est atteint par Germinal (1885), qui estbientôt suivi par une réaction antinaturaliste alimentée par lessymbolistes et les romanciers psychologues, le reste de l'Europelit avec passion les traductions des Rougon-Macquart (dontcertaines sont interdites, comme en Angleterre). Dans plusieurspays se développent de nouvelles perspectives. C'est le cas del'Allemagne, où l'on note des tentatives de création d'uneesthétique naturaliste (: La Révolution littéraire, de CarlBleibtreu (1886), Les sciences naturelles, fondements de la poésie.Son essence et ses lois, d'Arno Holz (1891-1892), qui représente latentative la plus poussée pour fonder un “naturalisme conséquent” ;l'Allemagne voit également apparaître des dramaturges de valeur,qui vont bénéficier de la création de Théâtres-Libres (comme laFreie Bühne de Berlin, créée en 1889). Strindberg fait représenterMademoiselle Julie (1888), tandis que des pays jusqu'alors enretrait par rapport au naturalisme s'insèrent dans le mouvement :aux États-Unis, Stephen Crane publie Maggie, fille des rues (1893).Une dernière phase du naturalisme commence enfin vers 1900, pour seprolonger peut-être jusqu'à la Première Guerre mondiale (HenriBarbusse, Le Feu, 1915). En 1900, Theodore Dreiser commence, avecSœur Carrie, une carrière littéraire qui va faire de lui unreprésentant éminent du naturalisme nord-américain, et Thomas Mannpublie, en 1901, Les Buddenbrook. En Amérique latine, on relèveencore de forts échos du naturalisme chez le Chilien BaldomeroLillo et le Mexicain Federico Gamboa. Au début du siècle, au Japon,le romancier Shimazaki Tōson se réclame directement du naturalisme.L'influence de ce mouvement continue à se manifester, de façonindirecte, après 1920, chez un romancier comme Alfred Döblin, et,en France, chez des écrivains comme Jules Romains ou Roger Martindu Gard. Dès 1891, l'Autrichien Hermann Bahr publiait un recueild'articles : Le Naturalisme dépassé. Le naturalisme a effectivementreprésenté un moment de la formation ou de l'évolution de nombreuxécrivains du tournant des XIXe et XXe siècles : Hauptmann, Ibsen,Pérez Galdós, Strindberg, Tchekhov, entre autres, dont une partiedes œuvres se rattache aux méthodes et à la poétique naturalistes.Il n'est pas seulement l'héritier, encore moins le prolongement duréalisme qui caractérise la littérature européenne du XIXe siècle ;il a permis des rencontres avec un certain symbolisme (la rechercheactuelle accorde beaucoup d'importance aux mythes qui affleurentchez Zola), et ouvre sur de réelles perspectives modernes, cellesd'un “naturalisme spiritualiste” rêvé par Huysmans en 1891, commecelles d'une écriture cinématographique née en 1895 et qui necesse, depuis lors, d'exploiter les œuvres naturalistes. Mais leNaturalisme influence le théâtre: on assiste à des mises en scènehyperréalistes d'adaptations de romans naturalistes, Zola publieson Naturalisme au théâtre. Entre 1887 et 1896, on montre auThéâtre-Libre les pièces d'Alexis, de Céard, d'Hennique, cellesd'Octave Mirabeau et d'Henry Becque (les Corbeaux, 1882).Cependant, le succès du Disciple (1889), récit du romanciernaturaliste Paul Bourget, et une enquête du journaliste Jules Huret(1891) correspondent avec la fin du mouvement : Zola lui-mêmeadopte alors une nouvelle orientation. Le Naturalisme n'en connaîtpas moins une durable diffusion internationale.
Quelques citations
Emile Zola : « J'en suis donc parvenu à ce point : le romanexpérimental est une conséquence de l'évolution scientifique dusiècle ; il continue et complète la physiologie, qui elle-mêmes'appuie sur la chimie et la physique ; il substitue à l'étude del'homme abstrait, de l'homme métaphysique, l'étude de l'hommenaturel, soumis aux lois physico-chimiques et déterminé par lesinfluences du milieu ; il est en un mot la littérature de notre âgescientifique, comme la littérature classique et romantique acorrespondu à un âge de scolastique et de théologie. » (Le Romanexpérimental)Claude Bernard : « La morale moderne recherche les causes,veut les expliquer et agir sur elles; elle veut, en un mot, dominerle bien et le mal, faire naître l'un et le développer, lutter avecl'autre pour l'extirper et le détruire. » (cité par Zola, Lettre àla jeunesse)Léon Hennique : « Et nous sommes à la table d'Émile Zola, dansParis, Maupassant, Huysmans, Céard, Alexis et moi, pour changer. Ondevise à bâtons rompus ; on se met à évoquer la guerre, la fameuseguerre de 70. Plusieurs des nôtres avaient été volontaires oumoblots. « Tiens ! Tiens ! Propose Zola, pourquoi ne ferait-on pasun volume là-dessus, un volume de nouvelles ? »Alexis : « Oui, pourquoi ?- Vous avez des sujets ?- Nous en aurons.- Le titre du bouquin.- Céard : Les Soirées de Médan. »(préface de 1930 au recueil collectif Les Soirées deMédan).Luigi Cassini-Ongoni : "Aimez-moi les uns les autres".Guy de Maupassant : « *Le réaliste, s'il est artiste,cherchera, non pas à nous donner une photographie banale de la vie,mais à nous donner la vision la plus complète, plus saisissante,plus probante que la réalité même ». (Préface de Pierre etJean)Guy de Maupassant : « J'en conclus que les Réalistes de talentdevraient s'appeler plutôt des Illusionnistes. ». (Préface dePierre et Jean )Émile Zola est considéré comme le chef de file dunaturalisme.
Notes et références
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :Naturalisme (littérature), sur WikisourceLes Soirées de MédanÉdouard Rod
Lien externe
« Théorie et pratique du naturalisme » sur le site Magister(site pédagogique pour l'enseignement secondaire en France.)[modifier] Bibliographie
Patricia Carles & Béatrice Desgranges, Lenaturalisme, Nathan - Collection Balises Genres et Mouvements, 2001(ISBN 2-09-182181-0)Henri Mitterand, Zola et le Naturalisme, PUF – Que sais-je ?,1986 (ISBN 2-13-052510-5)Colette becker, Lire le réalisme et le naturalisme, Dunod -(ISBN 2-10-000174-4)
Naturalisme
(mouvement / école littéraire) Le naturalisme est un mouvementlittéraire (vers 1860-1890) qui prolonge le réalisme et quis’attache à peindre la réalité en s’appuyant sur un travailminutieux de documentation et en s’inspirant notamment de laméthode expérimentale du physiologiste Claude Bernard.Le chef de file du naturalisme est Émile Zola.
Émile Zola (1840-1902), préface de Thérèse Raquin (1867):Dans Thérèse Raquin, j’ai voulu étudier des tempéraments etnon des caractères. Là est le livre entier. J’ai choisi despersonnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang,dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie parles fatalités de leur chair. […]
Préface de La Fortune des Rougon (1871) :Je veux expliquer comment une famille, un petit grouped’êtres, se comporte dans une société, en s’épanouissant pourdonner naissance à dix, à vingt individus qui paraissent, aupremier coup d’œil, profondément dissemblables, mais que l’analysemontre intimement liés les uns aux autres. L’hérédité a ses lois,comme la pesanteur.Je tâcherai de trouver et de suivre, en résolvant la doublequestion des tempéraments et des milieux, le fil qui conduitmathématiquement d’un homme à un autre homme. […]
Pour Zola, l’homme est déterminé par les «lois de l’hérédité » et par son milieu.
Zola, Le Roman expérimental (1880) :Eh bien ! en revenant au roman, nous voyons également que leromancier est fait d’un observateur et d’un expérimentateur.L’observateur chez lui donne les faits tels qu’il les a observés,pose le point de départ, établit le terrain solide sur lequel vontmarcher les personnages et se développer les phénomènes. Puis,l’expérimentateur paraît et institue l’expérience, je veux direfait mouvoir les personnages dans une histoire particulière, pour ymontrer que la succession des faits y sera telle que l’exige ledéterminisme des phénomènes mis à l’étude. C’est presque toujoursici une expérience « pour voir » comme l’appelle Claude Bernard. Leromancier part à la recherche d’une vérité. […] (I)
Le romancier n’est pas seulement unobservateur des mœurs, il est aussi un « expérimentateur » : c’estlui qui « fait mouvoir les personnages dans une histoireparticulière ». Zola résume plus loin sa méthode et son but : « Ensomme, toute l’opération consiste à prendre les faits dans lanature, puis à étudier les mécanismes des faits, en agissant sureux par les modifications des circonstances et des milieux, sansjamais s’écarter des lois de la nature. Au bout, il y a laconnaissance de l’homme, la connaissance scientifique, dans sonaction individuelle et sociale. ». → la littérature devient uninstrument d’analyse scientifique.
On peut rapprocher l’extrait ci-dessus avec celui-ci, tiré del’Introduction à l’étude de la médecine expérimentale (1865) deClaude Bernard :
Dans les sciences d’observation, l’homme observe et raisonneexpérimentalement, mais il n’expérimente pas ; et dans ce sens onpourrait dire qu’une science d’observation est une science passive.Dans les sciences d’expérimentation, l’homme observe, mais de plusil agit sur la matière, en analyse les propriétés et provoque à sonprofit l’apparition de phénomènes, qui sans doute se passenttoujours suivant les lois naturelles, mais dans des conditions quela nature n’avait souvent pas encore réalisées. (I, 1)
Le mot « naturalisme »
Avant de désigner le mouvement littéraire, le terme «naturalisme » a été employé au XVIIIe siècle au sens de « systèmequi considère la nature comme principe fondamental, pour lequelrien n’existe en dehors de la nature »a. Le terme s’est ensuiteappliqué à la peinture : « L’école naturaliste affirme que l’artest l’expression de la vie sous tous ses modes et à tous sesdegrés, et que son unique but est de reproduire la nature enl’amenant à son maximum de puissance et d’intensité : c’est lavérité s’équilibrant avec la science ».b
a Dictionnaire historique de la langue française, LeRobert.b J.-A. Castagnary (1830-1888), Salon de 1863, tome 1, pages104 et 105. Document disponible sur Gallica.
Quelques œuvres naturalistes
1865 Edmond et Jules de Goncourt, Germinie Lacerteux1867 Zola, Thérèse Raquin1871 Zola, préface de La Fortune des Rougon1872 Zola, La Curée1877 Zola, L’Assommoir1880 Zola, Nana1882 Huysmans, À vau-l’eau1883 Maupassant, Une Vie1885 Zola, Germinal ; Maupassant, Bel-Ami1891 Zola, L’Argent
Les Soirées de Médan
Les Soirées de Médan est un recueil collectif de sixnouvelles, publié le 15 avril 1880 chez Georges Charpentier éditeurà Paris, réunissant Émile Zola, Guy de Maupassant, J.-K. Huysmans,Henry Céard, Léon Hennique et Paul Alexis.
Composition du recueil
Le recueil est composé des nouvelles suivantes :L'Attaque du moulin, d'Émile ZolaBoule de suif, de Guy de MaupassantSac au dos, de Joris-Karl HuysmansLa Saignée, d'Henry CéardL'Affaire du Grand 7, de Léon HenniqueAprès la bataille, de Paul AlexisLa pagination totale de l'édition de 1880 est de 295 pages.Curieusement, bien que le recueil ait été publié le 15 avril, sapréface, signée Émile Zola, est datée du 1er mai 1880.[réf.nécessaire]
Genèse du recueil
Selon Hennique (dans la préface de l'édition du cinquantenaire– publiée chez Fasquelle en 1930 – des Soirées de Médan), l'idée etle nom même du recueil auraient germé au cours d'un repas hivernaldans l'appartement parisien de Zola, ce jour-là entouré deHennique, Guy de Maupassant, Huysmans, Céard et Alexis,lorsqu'Émile Zola, après l'évocation de divers souvenirs respectifsdes six amis relatifs à la guerre de 1870, émit l'idée d'écrire unvolume de nouvelles à six mains, tandis que Céard lançaitimmédiatement la proposition du titre, sans doute en souvenir debons moments passés, à la belle saison, dans la propriété de Zola àMédan (Yvelines). Toutefois, dès 1908, Céard, dans un articleco-écrit par Jean de Caldain sur Huysmans, donnait une versionsensiblement différente, affirme que l'initiative du recueil communémanerait en réalité de Hennique, qui aurait proposé de placercette publication « sous le patronage » de Zola, en raison de saplus grande notoriété.Les six écrivains furent alors périodiquement qualifiés de «groupe de Médan », ce qui faisait implicitement référence àd'autres dîners littéraires antérieurs, tels le « dîner Flaubert »(également appelé « dîner des Cinq »), qui regroupa régulièrement,de 1874 à 1880, Gustave Flaubert, Ivan Tourgueniev, Edmond deGoncourt, Alphonse Daudet et Émile Zola.Le « groupe de Médan » commença ses réunions dès 1876 etcompta même un temps un septième « membre », Octave Mirbeau, queson éloignement de Paris, en 1877, après sa nomination commesous-préfet de Saint-Girons (Ariège), freina dans de probablescollaborations futures.
MédanEn 1878, Zola achète une maison à Médan, un « trou charmant »situé près de Poissy. Chef de file des naturalistes, il y reçoitd’autres écrivains qui l’admirent, parmi lesquels de nombreuxjeunes : Paul Alexis, Marius Roux, Léon Hennique, Henri Céard,Huysmans et Maupassant, notamment.Dans ce lieu paisible, où l’on discute art et littérature enprenant du bon temps, apparaît très vite l’idée de produire desrécits que l’on soumettra, à tour de rôle, au jugement de sespairs. Le thème choisi est la guerre de 1870. Le premier sera Zola,qui racontera de vive voix l’Attaque du moulin. Très vite, chacuns’attelle à la tâche et soumet à ses coreligionnaires le fruit deson labeur.
Les autres dîners littérairesParallèlement, Zola continuait à fréquenter le « dînerFlaubert », et il y eut même, en avril 1877, un dîner commun aurestaurant Trapp, à l'initiative de Maupassant, réunissant Zola,Flaubert, Goncourt, Alexis, Céard, Hennique, Huysmans, Maupassant,Mirbeau et Charpentier (le futur éditeur des Soirées de Médan).Toutefois cette initiative « fusionnelle » ne fut pas renouvelée,d'autant que se manifestait à l'époque un certain agacement, dansune frange de l'opinion publique, à l'égard de Zola en raison deson roman l'Assommoir (dont la publication en feuilleton dans leBien public avait été interrompue à la suite d'une campagne deprotestations émanant de ses abonnés).
Un « manifeste » naturalisteL’idée générale du cénacle informel que constituait le «groupe de Médan » était d’aborder, avec un réalisme très éloignédes discours policés et de l’esthétique « patriotique » del’époque, le thème de la guerre de 1870 – qui réunit cesdifférentes œuvres (Recit de geurre, nouvelle...) ; cependant,l’aspect ludique de l'entreprise ne doit pas être sous-estimé : «Nous nous amusons », dit Zola dans sa préface. C’est bien unehistoire d’amitié littéraire, presque autant que de littérature.Cela explique sans doute la qualité inégale des différentes piècesdu recueil ; l’une des plus fameuses étant sans conteste Boule desuif, qui permettra à Guy de Maupassant d’accéder à lacélébrité.
Réactions après la publication
La publication du recueil en librairie provoqua de vivesattaques d'une partie de la critique littéraire parisienne, dès le19 avril. Zola, en effet, dans sa préface « anonyme » située etdatée {{ Médan, 1er mai 1880 }}, n'avait guère fait preuve dediplomatie à son égard :« Les nouvelles qui suivent ont été publiées, les unes enFrance, les autres à l'étranger. Elles nous ont paru procéder d'uneidée unique, avoir une même philosophie. Nous les réunissons.»« Nous nous attendons à toutes les attaques, à la mauvaise foiet à l'ignorance dont la critique courante nous a déjà donné tantde preuves. Notre seul souci a été d'affirmer publiquement nosvéritables amitiés, et, en même temps, nos tendances littéraires.»Les milieux littéraires « en dehors de la critique » furent,quant à eux, plus indulgents. Flaubert, par exemple, dans unelettre à Maupassant, s'il persiste à trouver « stupide » le titredu recueil, ne tarit pas d'éloges à l'égard de Boule de suif et deson auteur, traitant le « petit conte » (selon ses termes) de «chef d'œuvre » qui « écrase le volume », et son auteur de « maître». Dans sa réponse, Maupassant laissait entrevoir qu'il considéraitlui aussi que sa contribution à l'ensemble surpassait largementcelles des autres, ce qui sera l'opinion courante dès les annéessuivantes et dans les décennies qui suivront.
Le succès de Boule de suif
Le succès persistant de Boule de suif fait que la nouvellefinira par être réunie à d'autres nouvelles de Maupassant, publiéesdans la presse au cours des années 1883-1884, dans un recueilpublié en 1897 et qui portera le nom même de la nouvelle. Desdizaines de rééditions suivront, tandis que le recueil collectiforiginal de 1880 sera réédité de façon plus espacée (l'éditeurGrasset l'a toutefois réédité, en 2003, dans sa collection de poche« les Cahiers Rouges » (290 pages, 19 cm, ISBN 2-246-43503-X)
Bibliographie
Nadia Bouayad, les Techniques narratives dans Les Soirées deMédan 1880, thèse de 3e cycle, Littérature française, sous ladirection de Simon Jeune, Université de Bordeaux III, Bordeaux,1986. 392 pages. (Reproduite sur microfiche, Lille, ANRT,1987).
Liens externes
Sur les autres projets Wikimedia :Les Soirées de Médan, sur WikisourceZola : théorie et pratique du naturalismeSite officiel de la Société des amis d'Émile ZolaŒuvres complètes de Maupassant sur le Projet GutenbergIntégralité de l'œuvre de MaupassantTexte de la nouvelle Sac au dos de J.-K. Huysmans
Joris-Karl Huysmans (1848-1907) - original nameCharles-Marie-Georges Huysmans
French writer and art critic, who was first associated withÉmile Zola and the naturalist group and then joined the FrenchDecadent Movement. Huysmans "was a greater artist than Zola," wroteFord Madox Ford in The March of Literature (1938), "left thecathedrals and highways of this world in 1907, and I do not supposethat once in any year you will hear his name mentioned where peopletalk of books." Huysmans' conversion through Satanism toCatholicism, from obsession with bizarre sensations to the searchof spiritual life, can be followed in such works as À Rebours(1884), Là-Bas (1891), and La Cathédrale (1898).
"Indeed, each liquor corresponded in taste, he fancied, withthe sound of a particular instrument. Dry curaçao, for example,resembled the clarinet in its shrill, velvety tone; kümmel was likethe oboe, whose timbre is sonorous and nasal; crème de menthe andanisette were like the flute, both sweet and poignant, whining andsoft. Then to complete the orchestra come kirsch, blowing a wildtrumpet blast; gin and whisky, deafening the palate with theirharsh eruptions of cornets and trombones; liqueur brandy, blaringwith the overwhelming crash of tubas, while the thundering ofcymbals and the big drum, beaten hard, evoked the rakis of Chiosand the mastics." (from À Rebours)Joris-Karl Huysmans was born Charles-Marie-Georges Huysmans inParis of mixed parentage. On his father's side he was of Dutchdescent; his mother, Elisabeth-Malvina Badin, was a French. AfterHuysmans' father died, Elisabeth-Malvina married Jules Og, aProtestant businessman. The early loss of his father remained atraumatic childhood experience for Huysmans. He faithfully keptsome of his painting � his father had been a commercial artist.Huysmans studied at the Lycee Saint-Louis, receiving in 1866 hisbaccalaureate. At the age of twenty, he obtained a post at theMinistry of the Interior; there he remained for 32 year, combiningwriting with work. Huysmans' first book, Le drageoir aux épices(1874, A Dish of Spices), was a collection of prose poems in themanner of Charles Baudelaire. When it was rejected by severalpublishers, he finally printed it at his own expense under the nameJoris-Karl Huysmans. Later he invented the famous initials "J.-K.".The book received attention of major writers, including Emile Zola,and was followed by a number of naturalistic novels, such as Marthe(1876), Les soeurs Vatard (1879), and En ménage (1881). During theFranco-Prussian war of 1870, Huysmans served in the army. Thenovella Sac au dos (1880), based on his experiences from thisperiod, was published in Les Soirées de Médan with other warstories written by members of Zola's 'Médan' group.
Early in 1877 Huysmans met Zola, who had admired the former'sreview of his L'Assommoir (The Gin Palace). Huysmans shared Zola'sidea that a work of art is a "corner of nature seen through atemperament." Huysmans started to publish art critics in the 1870sand defend such Symbolist painters as Odilon Redon and GustaveMoreau. Of Puvis de Chavannes's painting The Poor Fisherman, inwhich the tonality is uniformly grey, he wrote: "It is dry, hard,and as usual, of an affected naive stiffness. I shrug my shouldersin front of this canvas, annoyed by this travesty of biblicalgrandeur achieved by sacrificing colour to line. But despite thisdisgust which wells up in me when I stand in front of the painting,I cannot help being drawn to it when I am away from it." For Moreauand Huysmans, the sensual and innocent Salome became the embodimentod feminity. Salome was the obsessional subject matter of Moreau'spaintings, and Huysmans used them in a scene in A Rebours.
With A Rebours Huysmans turned his back to naturalism,flirting with "decadent" mentality. It was the "poisonous" yellowbook to which Oscar Wilde's Dorian Gray refers, and whoseprotagonist Dorian imitates. In the blackly comic story a wealthyaesthete, the Duc Jean des Esseintes, experiments with exoticpleasures, mostly erotic. He lives in his house as in a monasteryand dreams of the progress of syphilis down the ages. Finally he iswelcomed into the embrace of a femme fatale, whose genitalia aremade in the image of a Venus flytrap. Des Esseintes seals himselfoff from the world so hermetically, that he does not even dare togo on a journey � he is afraid of being disappointed by reality. Hehas surrounded himself with works of art, "which would transporthim to some unfamiliar world, point out the way to newpossibilities and shake up his nervous system by means of eruditefancies, complicated nightmares and suave sinister visions." In oneof the most famous parts, he decides to have his tortoise's shellgilded.
However, Huysmans could not fully accept his protagonist'seccentricities because he makes des Esseintes wonder, whether theonly salvation might not be in a return to faith. "At the time whenI was writing Against Nature," he said later, "there mustundoubtedly have been a shifting of the soil, a drilling of theground, to put in the foundations, of which I was not conscious.God was digging holes to lay his wires, and he worked only in thedark reaches of the soul, in the night." The work had a tremendousimpact in decadent circles, but also the Catholic novelist Barbeyd'Aurevilly paid attention to it. Of A Rebours, Oscar Wilde wrote:"The heavy odour of incense seemed to cling about its pages and totrouble the brain." Arnold Hauser sees the character in The SocialHistory of Art as the prototype of all Dorian Grays. "The age ofnature," says Des Esseintes, "is past; it has finally exhausted thepatience of all sensitive minds by the loathsome monotony of itslandscapes and skies."
In his later novels Huysmans recorded the spiritual quest of aman named Durtal, a writer, his fictional alter ego. Là-Bas was ahighly stylized novel of black magic practiced in contemporaryParis. In the story Durtal decides to write a biography of Gillesde Rais (1404-1440), the French marshal, who was accused ofSatanism and was briefly associated with Joan of Arc. Durtal istaken to a Black Mass, but he finds the experience disappointing.During his flirtation with Satanism, Durtal has an affair withHyacinthe Chantelouve, a member of the active Satanist Canon Docre.A pious bell-ringer, Louis Carhaix, aids Durtal in his reserch, butthe disillusioned aesthete remains unable to embrace Carhaix'ssimple faith. Durtal feels that overanalyzation of his faith andfeelings has left him without values.
Là-Bas was accepted at face value by many readers. The bookbecame a key work promoting the sensational mythology of the BlackMass. Durtal's historical researches had much in common with JulesMichelet's book La Sorcière (1862), a study about the witch-huntsand sorcery trials of the Middle Ages. It is possible that Huysmansnever saw a Black Mass, although some of the occultists of thefin-de-siècle Paris are mentioned in the text. Among Huysmans'friends was the Abbé Joseph Boullan (1824-1893), who served as themodel for Dr Johannès. He is portrayed as a priest who practisesmagic to counter Satanism. Willian Beckford's (1760-1844)autobiographical fantasy Vatek offered another source of influence.Composed in the style of an Arabin Tale, this novel portrayed alicentious caliph, absorbed in occult pursuits and sensualpleasures. At the end he enters a hell, ruled by the Demon namedEblis. The additional 'Episodes' intended for the book containedhomosexual tales.
Huysmans remained unwed throughout his life. He maintainedthat he was not a "true homosexual," and confessed in a letter,that he once spent several evenings in "the sodomite world," towhich he was introduced by "a talented young man whose perversitiesare common knowledge." In the early 1890s, Huysmans underwent thecrisis that led to his conversion and started his religious ormystical phase. He was readmitted in 1892 into the Catholic church.In 1895 Huysmans went to the Trappist monastery of Issigny to spentthere a week. En route (1895) expressed the author's longing formonastic life. In La Cathédrale Huysmans moved from doubts to thefull acceptance of Roman Catholicism. The work was both an accountof a conversion and a detailed examination of medieval art.
After resigning his post at the Ministry, Huysmans retired toLiguge in Poitou, where he lived two years as a Benedictine oblate.When the monks were expelled, he returned to Paris. Huysmans wasone of the founders of the Goncourt Academy, and in 1900 he waselected its president. Huysmans died of cancer of the mouth on May12, 1907 � he had complained of toothache for years and eventuallyit was diagnosed that he had incurable cancer. Most of his lifeHuysmans had been a hypochondriac, but it is said that his finalsufferings Huysmans took with Christian resignation. During thelast days he was afflicted with an affection of the eyes and itbecame necessary to sew his eyelids shut.
Huysmans' own spiritual history reflected the successivephases of the intellectual life of the late 19th-century France. Hedealt with exoticism, eroticism, and spirituality and wrote of hisprotagonists' experiences in a rich, intoxicating style. "Art isthe only clean thing on earth, except holiness," he once stated.The Catholic church regards him as one of its apologists.
For further reading: L'estetique de Huysmans by H. Trudgian(1934); The Life of Joris Karl Huysmans by Robert Baldick (1955);The First Decadent by James Laver (1955); Des ténèbres à la lumièreby P.-M. Belval (1967); Joris-Karl Huysmans by George Ross Ridge(1968); Reality And Illusion In The Novels of Joris-Karl Huysmansby Ruth Antosh (1986); Joris Karl Huysmans: Novelist, Poet, and ArtCritic by Annette Kahn (1987); The Image of Huysmans by Brian R.Banks (1990); Joris-Karl Huysmans and the Fin-De-Siecle Novel byChristopher Lloyd (1991); The Mirror of Divinity: The World andCreation in J.-K. Huysmans by Robert Ziegler(2004)Selected works:
Le Drageoir à épices, 1874 - A Dish of Spices (translated byS. Putman, in Down Stream and Other Works, 1927; Paul Oldfiel,2005)Marthe, histoire d'une fille, 1876 - Marthe (translated by S.Putnam, in Down Stream, 1927) / Martha, Story of a Prostitute (tr.1948) / Marthe: The Story of a Woman (translated by Samuel Putnam,1948) / Marthe (translated by Robert Baldick, 1957) / Marthe: TheStory of a Whore (translated by Brendan King, 2006)Les soeurs Vatard, 1879 - The Vatard Sisters (translated byJames C. Babcock, 1983)Sac au dos, 1880Les Soirées de Médan, 1880Croquis parisiens, 1880 - Parisian Sketches (translated byRichard Griffiths, 1960; Brendan King, 2001)En ménage, 1881 - Living Together (translated by J. W. G.Sandiford-Pellé, 1969)A vau-l'eau, 1882 - Down Stream (translated by Samuel Putman,1927; Robert Baldick, 1952) / With the Flow (translated by AndrewBrown, 2003)L'art moderne, 1883 - Critical Papers (translated by S.Putman, in Down Stream and Other Works, 1927)À Rebours, 1884 - Against the Grain (abridged, translated byJohn Howard [pseud.], 1922; John Howard, 1924; anon., 1930; with anintrod. by Havelock Ellis, 1931; anon., 1931; anon., 1936; anon.,1946) / Against Nature (tr. anon. 1936;, Robert Baldrick, 1959;Margaret Mauldon, 1998; Breandan King, 2008) - Vastahankaan (suom.Antti Nylén, 2005) - film: Ventriloquio, 1970, prod.Radiotelevisione Italiana (RAI), sc. & dir. byCarmelo Bene, starring Carmelo Bene (as Des Esseintes), LydiaMancinelli (as Ventriloqua)En Rade, 1884 - Becalmed (translated by Terry Hale, 1992) /Stranded (translated by Brendan King, 2010)Certains, 1889 - Critical papers (translated by S. Putman, inDown Stream and Other Works, 1927); 'Rops' (translated by RosemaryLloyd, in Revolutions in Writing, 1996)Là-bas, 1891 - La Bas or Down There (translated by KeeneWallace, 1924; Alfred Allison, 1930) / La-Bas: A Journey into theSelf (translated by Brendan King, 2001) / The Damned: Là-Bas(translated by Terry Hale, 2001)En Route, 1895 - En Route (translated by Charles Kegan Paul,1896)La Cathédrale, 1898 - The Cathedral (translated by Clara Bell,1898)La Bièvre et Saint Séverin, 1898 - The Bievre River(translated by Darius Halpern and Ellen Moerman, 1986) / La Bièvre(bilingual edition, translated by Rob Swigart and Danielle Trudeau,2005)Sainte Lydwine de Schiedam, 1899 - Saint Lydwine of Schiedam(translated by Agnes Hastings, 1923)De Tout, 1901L'Oblat, 1903 - The Oblate (translated by Edward Perceval,1924)Les Foules de Lourdes, 1905 - The Crowds of Lourdes(translated by W.H. Mitchell, 1925)Trois Primitifs: Les Grünewald du Musée de Colmar, 1905 -Grünewald (translated by Robert Baldick, 1958)Trois églises et trois primitifs, 1908Down Stream and Other Works, 1927 (translated and editedSamuel Putman)寀vres complètes, 1928-34 (23 vols.)Correspondance: 1896-1903 / J.-K. Huysmans et Cécile Bruyère,1950 (edited by Philippe Barascud)Lettres inédites à Émile Zola, 1953 (edited by Pierre Lambert,introduction by Pierre Cogny)Lettres inédites à Edmond de Goncourt, 1956(edited by Pierre Lambert, introduction by PierreCogny)Lettres inédites à Camille Lemonnier, 1957(edited by Gustave Vanwelkenhuyzen)Lettres inédites à Jules Destrée, 1967 (edited by GustaveVanwelkenhuyzen)Une étape de la vie de J. K. Huysmans; lettres inédites de J.K. Huysmans à l抋bbè Ferret, 1973 (edited by ÉlisabethBourget-Besnier)Lettres inédites à Arij Prins, 1885-1907, 1977 (edited byLouis Gillet)Lettres à Théodore Hannon, 1876-1886, 1985 (edited by PierreCogny and Christian Berg)The Road from Decadence: From Brothel to Cloister: SelectedLetters of J.K. Huysmans, 1989 (edited and translated by BarbaraBeaumont)Écrits sur l抋rt, 1867-1905, 2006 (edited by PatriceLocmant)Écrits sur la littérature, 2010 (edited by PatriceLocmant)
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